“Quand on devient arbitre, notre rêve c’est de faire Roland, et là ce sera mon premier, et je veux surtout faire du bon travail et rendre la confiance qui m’a été donnée pour officier sur ce bel événement.”
Sebastien Le LARDIC
- Depuis combien de temps es-tu arbitre ?
J’ai débuté vraiment l’arbitrage il y a exactement 3 ans, mais étant plus jeune j’avais déjà exercé dans l’arbitrage pour les besoins de mon club d’enfance en Bretagne. J’y jouais beaucoup, ma famille participait aussi beaucoup à la vie de mon club. Mais souvent, personne ne souhaitait monter sur la chaise, moi ça me plaisait.
- Quelle formation as-tu suivi ?
J’ai suivi depuis 2016 une formation continue au niveau du comité de l’Essonne en obtenant d’abord le Grade A1 en 2016, puis le A2 en 2017. Ensuite la formation se poursuit lors des finales du trophée Chatrier, mais aussi lors des championnats de France Interclubs en IDF. Je me suis très vite pris au jeu au fur et à mesure.
L’an passé j’ai franchis un nouveau cap en officiant pour la première fois dans un tournoi féminin WTA à Strasbourg sur terre battue.
- Combien d’arbitrage fais-tu en moyenne par an ?
Je réalise en moyenne 30 matchs sur chaise, auxquels il faut ajouter les journées en tant que juge de lignes, ce qui représente une bonne vingtaine de jours d’arbitrage au total dans l’année. - Comment as-tu fais pour intégrer l’équipe des arbitres à Roland Garros ? Quels sont les critères de sélection ?
Arbitrer à Roland ne s’improvise pas, il faut d’abord justifier d’une belle activité d’arbitrage, et de bonnes évaluations. Il faut maîtriser parfaitement les techniques d’arbitrages et annonces. - Quels conseils donnerais tu à une personne qui souhaiterait devenir arbitre à Roland Garros ? Quelles compétences, qualités faut-il avoir ?
Je pense qu’il faut d’abord avoir confiance en soi, être concentré et rigoureux, être à l’écoute des joueurs et surtout avoir une bonne vue ! Il faut construire une confiance avec les joueurs du premier au dernier point. Gérer la pression et anticiper les situations complexes est impératif. Il faut savoir aussi prendre des décisions dans l’instant. La maîtrise de l’anglais est importante car en compétition internationale, c’est la langue officielle. - Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Etre sélectionné juge de ligne pour le plus grand tournoi au monde m’apporte de la fierté.
Quand on devient arbitre, notre rêve c’est de faire Roland, et là ce sera mon premier, et je veux surtout faire du bon travail et rendre la confiance qui m’a été donnée pour officier sur ce bel événement. - As-tu d’autres projets/ambitions dans le domaine de l’arbitrage ?
Je sais qu’il me reste encore des choses à apprendre pour envisager le grade supérieur A3. Gagner encore en assurance et acquérir encore plus de confiance dans la gestion d’un match m’aidera à gravir les échelons et pourquoi pas un jour voir encore un peu plus grand.
Je compte également continuer à m’investir dans la formation de futurs jeunes arbitres au sein de la Ligue.